Une église de style néoclassique grec.
ARCHITECTURE EXTERIEURE
Edifiée en 1847 à 1852 sur une
hauteur, à l’emplacement
de l’ancienne chapelle du
prieuré, l’église
bénéficie d’un site qui la met
parfaitement en
scène. L’architecte fontenaisien Jean
Firmin Lévêque a
certainement étudié le cadre dans
lequel allait
s’inscrire l’église dont i1
dressait les plans. La façade,
et le clocher édifié
postérieurement, ont reçu une
décoration soignée. A l’exception
des pignons du
transept, 1e reste de l’édifice
présente une grande
simplicité.
La façade est divisée dans sa
hauteur de deux ordres
d’architecture, toscan et
composite, surmontés d’un
fronton triangulaire aux lignes
principales ponctuées
de modillons. Celui-ci est animé
de deux panneaux en
relief encadrant 1e cadran de
l’horloge. La partie basse
de la façade est d’ordre toscan;
le portail en plein
cintre est encadré de deux niches
surmontées de cadres
en relief. Quatre pilastres à
chapiteau ponctuent
l’ensemble. Même disposition dans
la partie
supérieure où une fenêtre en
plein cintre surmonte la
porte, encadrée elle aussi de
deux niches.
Le clocher élevé en 1871 par
l’architecte Victor Clair a
repris le style de la façade. Son
assise à un
emplacement non prévu, a
nécessité une reprise en
sous-œuvre dans l’intérieur de la
première travée.
Les deux façades latérales
correspondant aux pignons
du transept sont animés de
pilastres et de corniches et
sommées d'un fronton
triangulaire. Elles sont éclairées
en hauteur par une baie en
demi-lune.
La sacristie, un peu plus
récente, a été accolée sur 1e
chevet semi-circulaire de
l’église, alourdissant l’aspect
de celui-ci, mais i1 était difficile
de l’implanter
autrement.
ARCHITECTURE INTERIEURE
C’est à
l’intérieur de l’église que l’on apprécie
toute
l’originalité du plan basilical gréco-romain
conçu par
l’architecte Jean Firmin Lévéque.
La nef est
encadrée de deux enfilades de colonnes
toscanes
supportant une corniche droite sur laquelle
vient se poser
la voûte en berceau. Elles délimitent des
bas-côtés
éclairés de fenêtres en plein cintre et percés
chacun d’une
entrée latérale. Cette nef débouche sur
1’ample croisée
du transept éclairée de ses baies en
demi-lune,
suivie d’un vaste chœur semi circulaire
sans fenêtre,
complété de deux chapelles latérales
comportant
chacune un vitrail historié.
Les moyens
financiers mis en œuvre n’ont pas permis
de construire
les voûtes de l’édifice en pierre. Celles-ci
ont été exécutées
en bois, mais avec le respect des
grandes lignes
voulues par l’architecte. Elles
participent
ainsi aux grands volumes dépouillés qui
font de cet édifice
d’un siècle et demi un monument
très actuel. .
Le chœur est
surélevé par un ample perron de trois
marches.
Celui-ci part aux deux tiers du transept et
couvre toute la
largeur de celui-ci jusqu'au chœur.
Ce «podium» ne
procède pas d’une mise en scène,
mais permet de
compenser la déclivité du terrain sur
lequel est
construite l’église.
Des deux
chapelles latérales du chœur couvertes de
voûtes de
plâtre, l’une est dédiée à Notre Dame et
l’autre conserve
actuellement le Saint-Sacrement.
MOBILIER
Le vent d’une simplicité mal
comprise dans l’après
- Concile Vatican II a trop
souvent vidé nos églises
d’un mobilier que les générations
y avaient pieusement
conservé.
L’église de L’ILE D’ELLE,conçue
dans un gout antique,
ne souffre pas de la
disparition d’un mobilier fin
XlXe siècle mal adapté
aux grandes lignes d’une
vigoureuse architecture. Le
mobilier contemporain n’appelle
aucun commentaire
particulier.
La chaire, qui constituait la pièce
la plus intéressante
de l’ancien mobilier se situait
à l’origine dans la nef.
Elle a été remontée sans son
culot sculpté, près de
l’entrée principale. La cuve
présente cinq panneaux
principaux ornés du Christ et
des quatre évangélistes.
La porte-dossier s’orne des
armoiries papales et
L’abat-voix d’une colombe symbolisant
le Saint-Esprit.
Egalement du XIXe siècle, un
buste de Saint Hilaire,
patron de la paroisse, a été
installé en hauteur devant
la tribune de l’entrée. Le
chemin de croix est bien
représentatif de ce temps. Le chœur
conserve encore
ses stalles d’une honnête
facture et dans le collatéral
sud ont été reportées les
plaques « in memoriam » aux
morts des deux dernières
guerres.
Les vitraux présentent trois
étapes. Les plus anciens,
de gout médiéval, figurent dans
les deux baies en
demi-lune des bras du transept.
Les deux chapelles
latérales du chœur comportent
chacune un vitrail
historié du au maitre verrier
Rault, de Rennes, tous
deux offerts par la famille de
l’industriel nellesais
Optat Gautron au début du siècle.
L’un nous montre
l’apparition de la Vierge de
Lourdes à Sainte
Bernadette et le deuxième
représente Sainte Thérèse
devant le Christ.
Plus
contemporains, les vitraux de la
nef présentent des compositions
colorées autour
d’une croix.
Le sommet du clocher porte un coq surmonté d'un paratonnerre de type Satelitt 3